Généralités
Des études ont démontré que le risque de consommer de l’alcool ou des substances illicites est trois fois plus grand chez les personnes souffrant de schizophrénie que dans la population générale. Ce taux est même encore plus élevé si la nicotine et la caféine sont également considérés. Ces consommations ont malheureusement un impact tant sur le fonctionnement du patient en société que sur l’évolution de la schizophrénie.
L’abus de substances chez les personnes souffrant de schizophrénie constitue un très sérieux problème qui a comme conséquences d’engendrer une perturbation du fonctionnement général de la personne, de fausser la perception qu’elle a de sa maladie et de l’évolution de celle-ci, en plus de nuire à son adhésion au traitement et à la compréhension des effets bénéfiques du traitement.
Les trois substances les plus consommées sont toutes facilement accessibles : le tabac, l’alcool et le cannabis. Ces substances ont un impact significatif sur l’évolution de la maladie et sur le taux de rechutes, et génèrent une faible réponse au traitement.
Pourquoi ?
Plusieurs personnes ont dit avoir fait usage de drogues pour soulager les sentiments de dépression, le traumatisme psychologique et le découragement associés au fait de devenir malade. Les patients avancent diverses raisons pour expliquer pourquoi ils consomment ou abusent de drogues illicites. Certains patients expliquent que la consommation de drogues illicites les aide à fonctionner en société et à se sentir mieux. D’autres justifient leur consommation de drogues en affirmant qu’ils en ont besoin pour atténuer les symptômes négatifs de la maladie dont ils souffrent ou pour contrer les effets secondaires des traitements.
Confrontés à l’importance de prendre leurs médicaments conformément à l’ordonnance qui leur a été remise par leur médecin et de s’abstenir de consommer des substances illicites, des patients vont malheureusement trop souvent faire le mauvais choix et cesser de prendre leurs médicaments.