Le rétablissement correspond au retour à un niveau de fonctionnement antérieur aux premières manifestations de la maladie.
Se rétablir n’est pas seulement lié à la disparition des symptômes de la schizophrénie. De nombreuses personnes peuvent avoir des hallucinations ou des délires atténués et mener une vie insérée dans la société conforme à leurs espérances.
25 % des personnes ayant une schizophrénie peuvent être considérées comme rétablies.
Le rétablissement a été défini selon 3 axes :
- un axe symptomatologique : une rémission symptomatique, établie avec un score égal ou inférieur à 4 (« modéré »), dans chacun des items relatifs aux symptômes positifs et négatifs de l’échelle BPRS (Brief psychiatric rating scale)
- un axe fonctionnel (psychosocial) : les critères retenus portent sur le fonctionnement socio-professionnel (par exemple, au minimum, la moitié du temps consacré à une activité scolaire ou professionnelle) ; l’autonomie (par exemple, être à même de gérer, relativement seul, sa prise de médicaments et ses finances) ; les relations sociales et familiales (par exemple, avoir des contacts sociaux au minimum une fois par semaine)
- un axe temporel : le rétablissement implique que les critères précédents soient remplis pendant au moins deux années consécutives.
Le rétablissement est un processus actif dont le patient est le principal acteur aidé par l’équipe de soins. Les objectifs en termes de capacité de fonctionnement sont progressifs et sont fixés en tenant compte des attentes du patient à court, moyen et long terme. Le rétablissement est un processus dynamique qui se construit étape par étape. Pour faire une comparaison, il peut correspondre à la rééducation fonctionnelle pour les maladies non psychiatriques.